Prochaines créations

21 Octobre 2023, Festival de Lanniron, Quimper (29) :

7 études d’après des tableaux de Bruno Baloup, pour baryton et piano. Textes de Dante, Guillevic, Bergelson, Büchner, Delaistier ainsi qu’un poème extrait des Carmina Burana et deux textes religieux issus des liturgies catholique et orthodoxe.
Création par Aymeric Biesemans et Shiho Narushima.

Automne 2023, église de Ploujean (29) :

Le souffle du géant, pour voix et orgue, oeuvre commandée par le Festival de Pont Ar Gler (Finistère). Elle sera créée par la soprano Nicole Uzan et l’organiste Marta Gliozzi. Cette dernière jouera sur l’un des orgues historiques construits au XVIIème siècle en Bretagne par l’anglais Thomas Dallam.

Eté 2024, Abbaye de Landevennec (29) :

Cantigas / Miroir, pour soprano et piano, d’après 2 Cantigas de Santa Maria d’Alfonse X le Sage. Création par Nicole Uzan et le compositeur.

 Publications

 

Création visuelle de Marie-Sarah Adenis
Pour le livre « 72 saisons à la Villa Kujoyama »

Les éditions Gallimard viennent de publier un ouvrage pour l’anniversaire des 30 années d’existence de la villa Kujoyama. Maurice Delaistier qui fut résident à la Villa en 1995, a demandé à l’artiste Marie-Sarah Adenis de faire une création visuelle à partir d’un fragment d’une de ses partitions, Migrations, pour onze instruments, créée en octobre 1993 à l’Opéra de Francfort par l’Ensemble Modern placé sous la direction de Lothar Zagrosek.

 

 

La publication des « 72 saisons à la Villa Kujoyoma » a fait ressurgir dans ma mémoire ces trois instantanés japonais :

Je marche dans les rues de la ville. Dans le flux des piétons pressés, quelques personnes immobiles. En regardant de plus près, j’aperçois un tout petit temple coincé entre deux constructions modernes, et je comprends que ces gens immobiles sont en train de prier, comme ça, entre piétons et voitures.

Je suis au Kinkaku-Ji, le Temple du Pavillon d’Or, près de l’étang bordé par des bois. Quelque part dans l’eau, pas tout à fait au milieu se trouve une colonne de pierre que l’on devine être un objet sacré. Elle est un peu à l’écart, je ne la remarque pas tout de suite. Mais lorsqu’elle arrive dans mon champ visuel, je ne peux plus regarder ni le bois, ni l’étang de la même manière. Il y a un avant et un après du regard.

Je suis sur le chemin du retour vers la Villa. Il pleut des cordes. Soudain j’aperçois sous son parapluie, marchant en sens inverse, une jeune femme. Arrivée à ma hauteur elle se tourne vers moi, me tend son parapluie avec un sourire… et s’en va.

J’aime à penser que, telles ces princesses du théâtre Nô qui se changent en renardes, c’est la Villa Kujoyama elle-même, métamorphosée en jeune femme qui s’avançait vers moi sous la pluie ce jour de printemps 1995 à Kyoto.

Maurice Delaistier